Agrilor accompagne depuis plus de 35 ans les grands châteaux soucieux de viser l’excellence avec un vin remarquable, produit sur un terroir parfaitement équilibré. Mais quelles sont les problématiques rencontrées par les châteaux et quelles solutions sont apportées par Agrilor ? Jean PELLOT répond à ces questions.    

Vous accompagnez les grands châteaux dans leur recherche d’excellence mais quelles sont les problématiques rencontrées par vos clients ? 

Mes clients ont deux objectifs principaux : améliorer la qualité de leur vin et produire davantage de grands vins.  

En France et dans le bordelais, où se trouvent majoritairement mes clients, nous possédons les meilleurs terroirs au monde. Néanmoins, au fil du temps, certaines parcelles ont manqué de suivi, parfois pendant de longues années. Le vignoble connaît alors un appauvrissement du sol ne permettant plus de produire un vin de grande qualité.  

Notre travail chez Agrilor est d’abord de repérer les parcelles les plus qualitatives, celles sur lesquelles le grand vin sera produit, et redonner vie au sol. Nous recherchons dans le passé du terroir en étudiant la parcelle pour que le sol révèle tous ses secrets.  

Quelles sont les solutions qu’Agrilor apporte à vos clients ?   

Deux solutions principales s’offrent à mes clients : le redressement ou l’arrachage et la replantation. Nous n’intervenons pas avant d’avoir étudié le parcellaire et mes clients sont conscients que le travail est long. Le redressement d’une parcelle prend entre 3 et 5 ans tandis que l’arrachage et la replantation prennent 5 à 10 ans. Il est important d’avoir une vision à moyen et long terme.  

Il est impossible de faire vite et bien en agriculture. Un hectare de terre c’est 100 mètres par 100 mètres, ce qui représente pour la partie sol 5 000 tonnes de terre. Incontestablement, on ne peut pas faire bouger 5 millions de kilos de terre en seulement un an.

Jean Pellot

Lorsque les vignes sont en très mauvais état et qu’il n’est pas possible de redresser la parcelle, nous n’avons pas d’autre choix que d’arracher les pieds. Le problème, c’est qu’il s’agit d’une solution long terme : il faut compter 15 à 20 ans avant d’avoir du bon vin entre le moment de l’arrachage, la mise au repos, la plantation et la production. Mais chez Agrilor, nous y arrivons toujours.  

Si les parcelles méritent d’être remises en état, nous n’arracherons pas tout, seulement le minimum afin de garder l’équilibre de production. Nous redressons la parcelle en lui apportant entre autres de l’amendement organique. Les résultats se constatent à partir de 3 ans avec un bon travail du sol.  

Souvent, même chez les grands châteaux, les sols sont désherbés entre les rangées de vignes. Le désherbant est un fléau qui atrophie les systèmes racinaires et détruit la vie du sol. La première étape dans tous les cas est d’arrêter de désherber pour permettre au sol de se régénérer. Nous réalisons ensuite des apports massifs des produits Agrilor pour aider le sol à retrouver sa vigueur d’antan.  

Depuis des décennies, les terroirs s’appauvrissent. Ils sont l’ombre de ce qu’ils étaient il y a deux ou trois siècles à une époque où la pollution atmosphérique était quasi inexistante et où les sols étaient travaillés à l’aide des bœufs et des chevaux. Le terroir n’avait pas besoin d’apports supplémentaires mais depuis cent ans, c’est une autre histoire. Les châteaux voulant produire plus de grand vin peuvent faire appel aux services d’Agrilor afin d’apporter l’humus indispensable au sol pour être en bonne santé.  

Avez-vous toujours des clients qui vous ont rejoint au début d’AGRILOR ? 

Oui, et dans ces châteaux les plants parcellaires ont été revus. Arrachages et replantations pour des raisons d’exposition ou de modification d’encépagement. 

30 ans à l’échelle d’un terroir c’est peu. A partir de 15 ans il a été constaté de nettes améliorations, mais les restructurations continuent. 

Il y a plus de vie sous le sol que sur le dessus. 

La matière organique se transforme en humus pour permettre à la vigne son cycle nutritif. Il est retenu une consommation d’humus de l’ordre de 900 kg par hectare et par an. Cette perte doit être compensée chaque année par un apport de matière organique humifère. 

Si ce n’est pas le cas, la vigne (végétal rustique) produira en appauvrissant le sol. 

Mieux le sol mange, mieux il vit, et mieux il produit. L’évolution est lente chaque année, mais elle est réelle. 

Aujourd’hui ces clients produisent plus de grand vin, lequel est en constante évolution. 

Voir la première partie de cette interview.