La perte de rendement au vignoble est une problématique questionnant la viabilité économique de votre exploitation viticole. Dit autrement, pour être rentable, vous devez offrir un vin d’excellence en grande quantité.
Mais comment regagner du rendement sans compromettre la qualité des vins que vous produisez ?
Les facteurs qui affectent le rendement
La productivité peut être influencée d’abord par des caractéristiques spécifiques de votre terroir. Une analyse de sol est indispensable afin de connaître les spécificités de votre sol et de pouvoir corriger ses faiblesses et ses carences.
Un sol trop acide, un manque de matières organiques, une mauvaise capacité d’échange cationique… et c’est le risque de voir vos rendements baisser, tout comme la qualité de votre vin.
Veillez également à adopter une stratégie d’irrigation efficace. L’étude de sol mettra en avant la capacité de votre sol à retenir l’eau. A la lumière des résultats, vous pourrez alors procéder à des apports d’amendements pour rééquilibrer le sol (comme l’Argile montmorillonite qui favorise la rétention d’eau).
Enfin, surveillez régulièrement vos plants afin de repérer rapidement tout signe de maladie pouvant se propager et affecter vos rendements. Ici aussi, soigner le sol à la suite de l’étude permet d’augmenter la résistance des vignes aux maladies et parasites (avec notamment Ecorcimus ou Agrimus par exemple).
Que pouvez-vous faire à court terme pour améliorer les rendements au vignoble ?
Des solutions s’offrent à vous pour regagner du rendement à court terme, moyen terme et long terme :
- La taille rase de précision pour réguler la charge : cela consiste à conserver un ou deux yeux. Il a été observé en moyenne un gain de 41 % du rendement moyen par rapport à une taille manuelle classique. La taille de vos vignes a une influence directe sur l’exposition des feuilles et des grappes au soleil, la circulation de l’air autour des grappes et la répartition des ressources de la plante entre la croissance et la fructification. Vous contrôlez le nombre de bourgeons et donc de grappes produites afin de maximiser la photosynthèse et de réduire le risque de maladies fongiques.
- L’apport de fertilisant organique comme Granumus pour amener progressivement de l’azote, du phosphore et du potassium qui permettent d’assurer la bonne croissance de la plante.
- L’intégration de légumineuses (trèfle, luzerne) dans le couvert végétal entre les rangs permet d’enrichir le sol en nutriments essentiels. L’utilisation de plantes de couverture améliore ainsi la structure du sol, augmente la biodiversité, permet de contrôler l’érosion et de réguler l’apport en eau.
- La correction de l’acidité du sol et des carences possibles en magnésie avec un amendement minéral comme le Carbonate 52-54 ou la Dolomie.
- Le maintien ou la correction du taux de matière organique avec Ecorcimus ou Agrimus, des amendements 100 % végétaux à l’état d’humus assimilable.
- Le labour minimal pour favoriser la santé du sol. Vous préservez ainsi sa structure, sa faune et sa flore microbienne pour une meilleure résilience des vignes et une augmentation du rendement.
- Le remplacement des manquants par des complantations (Ecorciplant fortement conseillé)
Pour des résultats sur le long terme en constante amélioration, il vous faudra continuer ces pratiques et ajuster les amendements en fonction des besoins de votre sol.
Augmenter la densité de plantation : est-ce une bonne idée pour regagner du rendement ?
L’augmentation de la densité de plantation demande une réflexion approfondie sur la gestion de votre espace, les méthodes de taille, ainsi que sur l’accès pour l’entretien et la récolte.
Planter davantage de pieds de vigne par hectare a un impact significatif sur le rendement. Néanmoins, il est indispensable de bien calculer la densité avant de se lancer, afin d’éviter une concurrence trop grande entre les vignes.
La concurrence peut entraîner une réduction de la vigueur de chaque pied mais permettre d’augmenter le rendement global par hectare.
Prudence et réflexion sont donc de mise avant de se lancer dans cette option.
Faites le choix de pratiques durables pour soutenir le rendement de votre vignoble à long terme !
Limiter les intrants, envisager le passage à l’agriculture biologique et/ou biodynamique, gérer les nuisibles de manière écologique, conserver la biodiversité sont autant de pratiques à privilégier pour l’amélioration de vos rendements sur le long terme (sans compromettre la qualité du vin produit).
Nous vous recommandons avant tout de procéder à une analyse de votre sol puis de soigner le sol en fonction de ses besoins. Si vous vous y tenez chaque année en ajustant à chaque fois, vous gagnerez en quantité et en qualité de vin produit !