Les intrants sont de moins en moins bien vus dans le milieu de la viticulture, surtout chez les consommateurs, qui s’informent sur la composition d’un vin et cherchent une production plus naturelle.

De votre côté, en tant que viticulteur, vous avez tout intérêt à limiter les intrants dans vos vins, à chaque étape de la production, afin de diminuer les risques sur la santé et l’environnement mais aussi dans le but de faire des économies et de correspondre aux attentes du marché.

Les différents types d’intrants en viticulture

Depuis de nombreuses années dans le milieu viticole, l’ajout d’intrants pour maximiser la qualité et la quantité de la production est un procédé habituel.

Les intrants correspondent à tout ajout fait au processus de culture des raisins ou de production de vin. Il peut s’agir de :

  • Engrais chimiques pour enrichir le sol en nutriments, alors qu’ils peuvent être remplacés par des engrais organiques (comme Granumus ou Agri 4-3-3)
  • Pesticides, herbicides et fongicides pour lutter contre les nuisibles, l’herbe et les maladies fongiques. Là encore, en veillant à l’équilibre du sol, les plants sont capables d’être plus résistants aux maladies en ayant tous les nutriments nécessaires
  • Levures industrielles : préférez des levures indigènes présentes à l’état naturel sur les peaux des raisins et dans les caves
  • Sulfites ajoutés pour prévenir l’oxydation et maintenir la fraîcheur du vin.

La réduction de tous ces intrants depuis la plantation de la vigne jusqu’à la mise en bouteille du vin est une priorité pour cesser la contamination de l’eau et du sol, affectant la biodiversité et faisant peser des risques pour les consommateurs et les travailleurs agricoles.

De plus, leur usage est strictement limité en agriculture biologique et biodynamique et les réglementations vont dans le sens d’une limitation de plus en plus drastique, dans toute l’Union Européenne.

Soignez le sol pour limiter les intrants !

La principale problématique liée à l’utilisation d’intrants reste l’entrée dans un cercle vicieux.

La vigne a besoin d’aide pour produire un vin en qualité et en quantité. Vous ajoutez des intrants chimiques qui viennent appauvrir et déséquilibrer le sol. L’année suivante, il y aura donc besoin d’encore plus d’apports chimiques pour obtenir la même récolte.

Et ainsi de suite.

Pourtant, il est possible de sortir de ce cercle infernal : en soignant votre sol.

Un terroir équilibré en matières organiques et minérales avec une vie microbienne riche.

Des amendements organiques ou minéraux apportés en fonction des besoins donneront des vignes fortes, capables de produire un vin d’excellence en grande quantité.

La première étape est de réaliser une analyse de votre sol afin de savoir quels sont les besoins.

  • D’un apport d’argile montmorillonite afin d’améliorer la capacité d’échange cationique et d’accroître la surface sur laquelle se fixent les éléments nutritifs de la vigne tout en permettant une meilleure rétention de l’eau
  • D’un ajout de matière organique afin de corriger le taux de votre sol. Agrimus ou Ecorcimus viennent remplacer le fumier et les engrais chimiques afin de produire plus et de meilleure qualité
  • Ou de stimuler la vie microbienne et d’améliorer la structure du sol. Granumus remplace les fertilisants chimiques pour jouer ce rôle
  • Ou encore de corriger l’acidité de votre sol et une carence en magnésie. Dans ce cas, le Carbonate 52-54 ou la Dolomie sont une alternative à la chaux vive.

Le sol : la base d’un vin d’excellence et de hauts rendements

Soigner et nourrir le sol chaque année selon ses besoins vous permettra de limiter les intrants chimiques.

Il ne vous restera plus qu’à utiliser des levures indigènes dans votre processus de fermentation du vin. Une pratique qui favorise la biodiversité et contribue à un profil gustatif unique, représentatif de votre terroir.

Derniers intrants à remplacer : les sulfites pouvant provoquer des réactions chez certains consommateurs. Pour minimiser leur utilisation, nous vous recommandons de :

  • Optimiser l’hygiène tout au long du processus de vinification
  • Utiliser des techniques de vinification sous atmosphère protectrice
  • Soutenir la fermentation malolactique pour stabiliser le vin naturellement
  • Choisir une alternative aux sulfites comme l’ajout de composés phénoliques naturels extraits de raisins, aux propriétés antioxydantes et antimicrobiennes ou l’utilisation de gaz inertes afin de protéger le vin de l’oxydation.