Le changement climatique dans le vignoble bordelais est l’un des plus grands défis auxquels vous devez faire face en tant que viticulteur girondin. Le gel, les feux de forêt, la hausse des températures, les sécheresses fréquentes…

Le réchauffement climatique n’épargne personne et les épisodes météorologiques violents de plus en plus fréquents amènent toujours la même question : comment adapter les vignobles bordelais ?

Les expérimentations vont bon train pour trouver la solution la plus adéquate. Mais au-delà des tests, il existe déjà des moyens de préserver votre terroir et de continuer à faire prospérer votre vin : en prenant soin de l’équilibre de votre sol !

Les impacts du changement climatique dans les vignobles bordelais

Le premier impact du réchauffement climatique se ressent directement sur la qualité de la grappe de raisin. Avec la hausse des températures, le raisin contient plus de sucre, moins d’acidité et les vins sont plus forts en alcool.

A Bordeaux, où le merlot est le cépage majoritaire, les vins produits atteignent jusqu’à 17 degrés… Le vin perd alors en acidité, en arômes et en goût. Le merlot est certes un cépage résistant, qui s’adapte aux fortes températures et au manque d’eau, mais plus les années passent, et plus les vendanges sont avancées, rendant le vin moins qualitatif.

Les épisodes de gel et de grêle, de plus en plus fréquents mettent également à mal le rendement des vignobles, dégradant une partie des raisins, parfois à maturité.

Depuis la canicule de 2003, le CIVB et la région Nouvelle-Aquitaine ont mis en place le projet VitAdapt pour tester de nouveaux cépages.

On produira toujours du vin à Bordeaux, mais leur spécificité est mise en danger par le changement climatique. Demain, le vin bordelais n’aura sans doute pas le même goût qu’aujourd’hui, même si les recherches tendent à choisir des cépages proches du merlot, du cabernet et du cabernet franc.

L’importance de l’amendement du sol dans l’adaptation au changement climatique en vignoble bordelais

Il est évidemment recommandé de tester de nouveaux cépages pour adapter votre vin au réchauffement climatique. Mais ce parti-pris ne doit pas se faire au détriment d’un sol vivant, nourri et équilibré.

Le terroir bordelais est le premier élément à protéger et sur lequel s’appuyer pour s’adapter au changement climatique. Des années d’exploitation des sols sans en prendre soin sont aussi responsables d’un vin qui perd en qualité et d’un rendement moindre.

Chaque année, la vigne puise ses nutriments dans le sol, l’appauvrissant en matière organique. Il est donc important de lui rendre ce que la vigne a consommé pour lui permettre de continuer à nourrir les plants et à produire un vin de qualité en quantité.

Par ailleurs, la sauvegarde de la vie des sols par de bonnes pratiques viticoles contribue à lutter contre l’érosion et permet de stocker du carbone, contrant ainsi certains effets délétères du changement climatique.

En amendant vos sols, vous rendrez vos vignes plus résistantes aux maladies, moins sujettes au stress hydrique et plus fortes pour produire du raisin en quantité et de qualité.

Quel amendement organique choisir pour nourrir votre vignoble bordelais ?

Pour connaître les besoins de votre sol, il est indispensable de procéder à l’étude de votre terroir. Cela commence par une visite de votre vignoble, un questionnement sur le passé de vos parcelles et la prise d’échantillons des sols. Les échantillons sont envoyés en laboratoire pour analyse et les résultats sont ensuite étudiés pour connaître les besoins de votre terroir et établir le diagnostic associé.

Vient ensuite la deuxième étape : le traitement du sol de votre terroir bordelais avec des produits naturels et durables, choisis en fonction des résultats de l’analyse préalable et de vos objectifs.

Le but est d’améliorer considérablement et durablement la qualité de la vigne et du vin, tout en augmentant les rendements.

Si les améliorations peuvent être constatées dès la première année de traitement, les résultats sont de plus en plus probants au fur et à mesure que les années passent. Un amendement ponctuel unique ne sauvera pas votre terroir et ne vous aidera pas à l’adapter au changement climatique. Il faut miser sur le long terme pour réussir !