La capacité d’échange cationique (CEC) est le cœur du sol dans le cadre d’une replantation ou du redressement d’une parcelle. Connaître les valeurs de la CEC permet par exemple de déterminer les doses d’amendements organiques à apporter chaque année à votre vignoble.  

Mais à quoi correspond-elle ? A quoi servent les cations ? Pourquoi et comment mesurer la CEC ? Et surtout comment interpréter les résultats des mesures ? Nous vous donnons toutes les réponses dans cet article.  

Qu’est-ce que la capacité d’échange cationique (CEC) ?  

Mesurer la CEC permet d’estimer le potentiel de fixation des cations échangeables sur le complexe argilo-humique du sol. Connaître la capacité d’échange cationique d’un sol permet d’apprécier les possibilités d’échange des cations entre le sol et la vigne.   

La capacité d’échange cationique dépend de la quantité d’argiles et d’humus présents dans le sol mais aussi de leur qualité. Dans le cadre du redressement d’une parcelle ou d’une replantation, il est primordial de connaître la répartition des différents cations et le taux de saturation (somme des cations échangeables/CEC) pour savoir comment fonctionne le sol et calculer les doses d’amendements organiques et minéraux nécessaires, ainsi que la fréquence d’apports.  

Amélioration de la capacité d'échange cationique

Comment mesurer la CEC ? 

Plusieurs méthodes normalisées existent pour mesurer la capacité d’échange en cations. La plus utilisée est la méthode Metson décrite dans la norme AFNOR NF X31-130.  

Cette méthode consiste à déplacer tous les cations retenus sur les sites d’échanges de la CEC avant de saturer ces sites par un cation unique : l’ammonium NH4+. Ce dernier est ensuite déplacé et dosé par spectrophotocolorimétrie automatique.  

Le nombre de sites d’échanges de la CEC est équivalent au nombre d’ions ammonium dosés. Les teneurs observées sont exprimées en nombre de charges pour 100g de sol (még/100g). Elles peuvent aussi être données en centimoles d’échanges de cations par kilogramme (cmol+/kg).  

Quelques éléments d’interprétation de la valeur de CEC de vos sols  

Valeur de la CEC en még/100g Interprétation 
CEC < 9 Petite capacité d’échange cationique 
9 ≤ CEC ≤ 12 CEC moyenne 
12 < CEC ≤ 15 CEC assez élevé 
15 < CEC ≤ 25 CEC élevée 
CEC > 25 CEC très élevée 

                                                                     ‘

Une petite capacité d’échange cationique est révélatrice d’une présence élevée de sable, d’une faible teneur en matière organique et d’une faible capacité de rétention d’eau. L’azote et le potassium seront plus facilement lessivés sur des sols à faible CEC.  

Une capacité d’échange cationique élevée indique une présence élevée d’argile, une plus grande capacité à retenir les éléments nutritifs à une profondeur de sol donnée, une haute teneur en matière organique et une plus grande capacité de rétention d’eau.  

L’objectif de votre sol pour des vignes saines et vigoureuses est l’augmentation de sa CEC. Une faible CEC nécessite des apports annuels. Si le taux de saturation de la CEC est également faible, le sol est trop acide et dispose de réserves trop faibles.  

Pour augmenter la capacité d’échange cationique d’un sol, les apports de matières organiques sont indispensables. Il faut également éviter les pratiques culturales comme le travail excessif du sol qui détruit la matière organique.  

Vous avez besoin d’aide pour mesurer la capacité d’échange cationique de votre sol et interpréter les résultats ? N’hésitez pas à prendre contact avec Agrilor !