Depuis 1972, le sol fait l’objet d’une protection, proclamée par le Conseil de l’Europe qui précise qu’il « est un des biens les plus précieux de l’humanité. Il permet la vie des végétaux, des animaux et de l’Homme à la surface de la terre. »

Le sol a une importance capitale dans le rendement et la réussite de la vigne. Il a pourtant été mis à mal depuis la démocratisation de la mécanisation et des intrants chimiques. Heureusement, tout n’est pas perdu à condition de prendre soin de nos terroirs !

Le sol, cet allié indispensable de la vigne

Pour bien comprendre l’importance du sol, commençons par comprendre comment il est formé. Le sol est le résultat du monde organique et du monde minéral. Il provient de la décomposition et de l’altération de roches par l’action de l’eau, de l’air et des êtres vivants. Puis il s’enrichit grâce aux matière organiques végétales et animales (feuilles d’arbres, débris végétaux, déchets animaux…) qui viennent se mélanger aux matières minérales.

Le sol génère de la végétation en surface mais le monde souterrain est habité par des millions de micro-organismes dont la diversité et l’importance dépassent de loin ce que vous pouvez imaginer. Sur 30 centimètres d’épaisseur, un hectare de sol abrite en moyenne vingt-cinq tonnes d’organismes : dix tonnes de bactéries, dix tonnes de champignons, quatre tonnes de vers de terre et une tonne d’organismes divers.  

Darwin disait d’ailleurs à propos des vers de terre : « il est permis de douter qu’il y ait d’autres animaux qui aient joué dans l’histoire du globe un rôle si important que ces créatures ».

Le travail fourni par les organismes du sol permet de créer le complexe argilo-humique, retenant les minéraux essentiels à la vie des plantes. Ce complexe argilo-humique est indispensable pour le développement d’une vigne résistante qui donnera des raisins à l’origine d’un vin riche et complexe.

Le sol n’est pas un simple support statique. C’est un milieu complexe, un véritable réservoir de vie et de fertilité, essentiel à la vigne pour son développement et sa réussite. Il est vivant et évolue au fil des années. Cette évolution est d’ailleurs très fortement conditionnée par l’Homme et l’introduction des machines et des intrants chimiques dans la viticulture.

Le vigneron a su au fil du temps améliorer les potentialités agronomiques et qualitatives du terroir. Aujourd’hui, il est indispensable d’intégrer une vision long terme pour éviter une altération voire une destruction du sol si les pratiques viticoles ne s’intègrent pas dans une vision durable.

L’intervention de l’Homme et ses conséquences sur le sol

Depuis le début de la viticulture et jusqu’aux années 1900, les vignes étaient plantées en désordre (en foule). Il pouvait y avoir jusqu’à 40 000 pieds par hectare. Ce mode de plantation nécessitait une main d’œuvre importante : l’entretien et la récolte étaient réalisés la main, les chevaux ne pouvant pas passer entre les vignes. Il en résultait un sol motteux et peu sujet à l’érosion.

Néanmoins, l’apparition de parasites et notamment l’invasion phylloxérique à la fin du XIXe siècle, ont modifié radicalement la culture de la vigne. La densité a diminué drastiquement pour ne laisser que 8 000 ceps par hectare environ.

La culture est devenue intensive avec l’utilisation de charrues tractées par des animaux et l’adoption du palissage sur fil de fer. La mécanisation s’est accélérée dans les années 1950 puis le désherbage chimique a fait son apparition dès 1962. Des ornières se sont peu à peu formées entre les rangs de vignes, le sol a été compacté.

Le labour enfouit les déchets organiques en profondeur, empêchant les champignons de les transformer en humus. Dans le même temps, l’apport d’engrais chimiques favorise le travail des bactéries mais pas celui des champignons, qui ne peuvent pas transformer les déchets organiques en humus. Or, sans humus, impossible d’obtenir un complexe argilo-humique.

Si l’humus disparaît, les organismes qui s’en nourrissent également. Les sols ne sont plus aérés, l’érosion apparaît et le sol devient dur et compact. Les nouvelles techniques de viticulture ont ainsi entraîné un développement racinaire de la vigne par une colonisation des horizons superficiels du sol mais aussi un effet de tassement, un transfert de polluants et une diminution de l’activité biologique.

Des conséquences désastreuses pour le sol qui s’est appauvri depuis des dizaines d’années, donnant alors des vignes au rendement faible et de moins bonne qualité si le sol n’est pas nourri régulièrement.

La notion de sol en viticulture : qu’est-ce qui est important et comment améliorer vos rendements et votre réussite ?

Vous l’avez compris, pour donner une vigne qualitative et un vin d’excellence le sol doit posséder un complexe argilo-humique équilibré. Le terroir s’est appauvri à cause de pratiques délétères pour son bon fonctionnement et il est alors primordial de lui rendre sa riche sse d’antan à l’aide d’amendements.                                                                                             ‘

En effet, chaque année, le sol consomme de l’humus par minéralisation de la matière organique. C’est le résultat des actions microbiennes qui permettent à la vigne de se développer . Si vous ne le nourrissez pas en lui apportant ce dont il a besoin (humus, argile si nécessaire), le complexe argilo-humique s’appauvrira .

Un sol entretenu à l’ aide d’amendements permet à la vigne de trouver tous les éléments dont elle a besoin, et de produire en quantité des raisins de qualité.

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