A l’instar de la France, tous les pays d’Europe du sud producteurs de vins sont également confrontés aux conséquences de phénomènes météorologiques extrêmes. Ainsi, la hausse des températures accélère la maturation du raisin et influe sur la qualité globale du vin, à laquelle participe l’augmentation de son taux d’alcool.
Dans ce contexte, la presse se fait fréquemment l’écho d’initiatives entreprises par des viticulteurs de tous horizons pour s’adapter aux nouveaux enjeux climatiques.

Largement partagée par la France, l’Italie et la Grèce, l’une d’entre-elles consiste à reprendre l’exploitation de cépages anciens autochtones. Manseng noir, Tardif, Viognier¹ en France.

Sangiovese, Malvasia Nera ou Prié blanc de Morgex² en Italie. Pour ne citer qu’eux. Xinomavro ou Limnio³, cépage millénaire, en Grèce. Ici comme ailleurs les exploitants viticoles misent sur leur plus grande résistance et leur faculté d’adaptation aux aléas climatiques. Et surtout, la maturation de leurs fruits est plus lente que ne le serait celle de baies de Merlot4 par exemple. Cette dernière caractéristique permet de maîtriser les taux d’alcool des vins travaillés à partir de ces cépages.

Un ultime argument en leur faveur est que les vignerons qui renouent avec eux permettent de préserver une diversité génétique de la vigne, selon le site Internet du vignoble conduit en biodynamie Moretti et Mori.

En savoir plus :
1 « Nouveaux cépages, une planche de salut », César Compadre – Sud-Ouest 4 juillet 2019.
2 https://www.agricolamoretti.it/vitigni-autoctoni.html
3 « Dans les vignobles grecs, retour aux cépages locaux pour résister aux changements climatiques » - Libération avec AFP 23 décembre 2019
4 Ibid