Nos articles montrent régulièrement l’importance que nous attachons à la préparation et au travail du sol en viticulture. En effet, le terroir est l’indispensable support de la vigne. Il l’alimente, contribue à l’hydrater et participe à la typicité des vins produits.
Dans le contexte de vagues de chaleur de plus en plus fréquentes et excessives que nous connaissons, voyons de quelle manière essentielle le sol aide la plante à s’y confronter.

Un indicateur essentiel : l’aspect visuel de vigne

Cette année est particulièrement chaude et sèche. Les pluies sont plutôt rares et peu abondantes. Précoce, la canicule date du mois de juin dernier. Sa première vague nous a frappés début juillet, une seconde l’a suivie quinze jours plus tard entraînant des températures rarement atteintes, de jour comme de nuit.

Dans ces conditions la vigne souffre. Et ce d’autant plus qu’en Gironde il est interdit de l’arroser. (Cette interdiction épargne heureusement les jeunes pieds plantés dans l’année).
Exposée aux rayonnements du soleil qui la brûlent et surchauffent le sol dans lequel elle s’enracine, la plante souffre. On l’observe aisément à ses feuilles qui se rétractent et se retournent. Le feuillage est un signe qui nous parle sans ambiguïté de la santé de la vigne. Vigoureuses, bien vertes, bien nervurées les feuilles témoignent d’un vignoble en bonne santé. Rétractées, flasques, retournées, ternes elles indiquent un vignoble en souffrance et ne jouent plus leur rôle protecteur des baies.

Un allié essentiel : le système racinaire de la vigne

Si la chaleur ou le froid se ressentent rapidement à la surface de la terre, le sol et le sous-sol conservent une température plutôt constante en toutes saisons. Le sol soutient la vigne au sens propre comme au sens figuré du terme. Il l’accueille et contribue à la protéger. La vigne s’y enracine. Il la retient et la nourrit. S’il est correctement travaillé, il favorise son développement souterrain et aérien.
Aussi, une vigne correctement implantée, disposant d’un système racinaire solide plongeant profondément dans son terroir est forcément mieux alimentée et hydratée que celle dont les racines sont faiblement implantées. Inévitablement, la première résiste mieux que la seconde aux aléas climatiques rencontrés, dont les épisodes de chaleur et d’ensoleillement agressifs qui surviennent de plus en plus souvent.

Une démarche essentielle : favoriser le développement du système racinaire

Ainsi, un bon système racinaire assure à la plante de disposer d’un milieu nutritif aux températures constantes : le sol et le sous-sol. Le développement racinaire de la vigne dépend fortement de l’attention que le vigneron porte à son vignoble et de la manière dont il le travaille et le fertilise.
Réguliers, l’un et l’autre permettent de préparer correctement le terroir préalablement à la plantation de jeunes pieds puis de l’entretenir pendant toute la durée d’exploitation du vignoble. Exécuté avec des outils adaptés, le travail du sol évite de le tasser et de l’imperméabiliser. Au contraire, il aère la terre, favorise la vie des micro-organismes qu’elle abrite et permet aux racines de croître. C’est la raison pour laquelle nous recommandons de privilégier l’utilisation de produits naturels et de qualité lorsqu’il est nécessaire de corriger l’acidité ou d’améliorer la fertilité d’un sol.

Et l’une des tâches récurrentes du vigneron est d’amender son vignoble.

Cet effort maintenu tout au long de l’exploitation de la vigne contribue au développement correct de son système racinaire.