Le cuivre est un oligo-élément indispensable à la croissance de la vigne. Chaque année, les besoins en cuivre pour le développement des plants sont estimés entre 30 et 100 g par hectare.
S’il est essentiel au bon développement de la vigne et sert également à protéger les plants du mildiou, le cuivre ne doit pas être présent en trop grande quantité, au risque de provoquer des effets néfastes sur les végétaux et le sol.
Mais alors, est-ce possible de se passer du cuivre en agriculture biologique afin d’éviter ses effets toxiques sur l’environnement et les cultures ?
Quel est le rôle du cuivre en viticulture bio ?
Le cuivre est principalement utilisé en agriculture biologique pour protéger les plants de vigne des maladies fongiques et bactériennes comme le mildiou. Il est utilisé en pulvérisation sur les parties aériennes de la plante ou en application localisée au sol.
Les risques liés à l’accumulation de cuivre pour la vigne
L’accumulation et l’excès de cuivre entraînent plusieurs risques, que vous pouvez observer d’abord pour la vigne :
- Une phytotoxicité sur le feuillage
- Une phytotoxicité sur les racines
- Une perturbation de la nutrition
La phytotoxicité du cuivre sur le feuillage des vignes
Traiter les feuilles de la vigne à l’aide du cuivre risque d’entraîner des lésions brunâtres sur le feuillage mais aussi sur les baies. Les jeunes feuilles peuvent également être déformées, notamment après une période humide et froide.
La phytotoxicité sur les racines
En pulvérisant de la bouillie bordelaise par exemple à même le sol, le risque est d’empêcher la bonne formation des racines. Ce risque est accru sur un sol fortement acide.
Vous pouvez faire une analyse de sol afin de savoir si votre terroir est concerné. L’observation racinaire, ainsi que la qualité de l’enherbement inter-rangs sont des indicateurs fiables pour permettre de conclure que le cuivre est présent ou non en excès dans le sol.
La perturbation de la nutrition
Conséquence plus grave encore, l’excès de cuivre peut perturber la nutrition des plants de vigne. Si le cuivre est trop présent, il prend la place d’autres microéléments indispensables à la bonne croissance des plants.
Ainsi, l’excès de cuivre limite l’assimilation en zinc mais surtout en fer par la plante, ce qui perturbe également la fonction de l’azote.
Les effets d’un excès de cuivre sur le sol
Le cuivre a tendance à rester en surface. Il stagne dans les premières couches du sol, à moins de 10 centimètres de la surface.
Le principal risque est sa toxicité pour la micro faune et flore du sol (vers de terres, champignons, bactéries…) qui permettent de conserver un sol riche et équilibré. Ce phénomène s’accentue si votre sol est trop acide mais s’atténue sur un sol calcaire avec une bonne teneur en argile.
L’autre risque est environnemental : le cuivre est toxique pour les poissons. Il peut ruisseler également dans les eaux souterraines et se retrouver dans les eaux destinées à la consommation humaine (or, c’est une substance indésirable pour nous).
Quels moyens avez-vous pour limiter l’utilisation du cuivre en viticulture bio ?
Bien qu’autorisé en viticulture bio, on constate que le cuivre présente des risques non négligeables à la fois pour vos cultures, la qualité de votre vin, vos rendements mais aussi à plus large spectre pour l’équilibre de votre sol et la préservation de l’environnement.
Ainsi, il est indispensable de trouver des solutions pour remplacer son utilisation par des moyens non risqués.
Commencez par procéder à une analyse de sol afin de connaître les carences et les excès de votre terroir. Cette étude vous permettra de mettre en place un plan d’actions afin de rééquilibrer votre sol.
Privilégiez une vision à moyen et long terme plutôt qu’à court terme. Il est préférable de fournir un sol équilibré qui pourra nourrir les plants de vigne plutôt que de traiter un problème lorsqu’il se présente.
Ainsi, grâce à un amendement organique comme Agrimus, vous pouvez rendre votre vigne plus résistante aux maladies et corriger le taux de matière organique de votre terroir, année après année.
Si votre sol est trop acide, nous vous recommandons un apport en dolomie. Enfin, si votre sol présente des teneurs trop importantes en cuivre, nous vous conseillons de procéder à des apports en argile montmorillonite, ce qui permettra d’encapsuler l’excès de cuivre et d’améliorer la capacité d’échange cationique de votre sol.