L’analyse de sol fait partie des indispensables en viticulture. Elle permet de connaître l’état physique d’un sol ainsi que sa teneur en éléments et nutriments. En effectuant une comparaison avec les besoins de la plante pour son développement, vous pouvez alors établir la stratégie d’apports optimale, et ainsi optimiser votre temps, réduire les coûts et améliorer vos rendements.
Afin de tirer tous les bénéfices d’une analyse de sol, il est nécessaire de prêter attention à trois points que nous vous détaillons dans l’article : l’étape des prélèvements, le choix du laboratoire et l’interprétation des résultats.
L’importance des prélèvements d’échantillons dans l’analyse de sol
Les prélèvements d’échantillons du sol sont le point de départ pour l’analyse. Il faut procéder à des carottages du sol à différents endroits de la parcelle et les prélèvements doivent être réalisés dans de bonnes conditions pour assurer la qualité de l’analyse.
Les prélèvements peuvent avoir lieu avant plantation pour gérer au mieux les apports et éventuellement déterminer le porte-greffe et le cépage. L’analyse porte sur le sol de 0 à 30 centimètres et le sous-sol de 30 à 60 centimètres.
Les prélèvements peuvent également être réalisés en cours de culture de 0 à 30 centimètres, de part et d’autre du rang de vigne.
Les prélèvements se font à l’aide d’un outil appelé tarière. Lorsque le sol est frais, la tarière gouge sera préconisée, en présence d’un sol sec, il vaudra mieux opter pour la tarière Edelman.
Choisir un laboratoire agréé
La deuxième étape de l’analyse de sol est l’étude des prélèvements en laboratoire. Veillez à choisir un laboratoire agréé pour réaliser cette étude. Vous trouverez la liste complète sur le site Legifrance.
L’analyse complète du sol passe par quatre types d’analyses en laboratoire (analyse granulométrique, analyse chimique, analyse des reliquats azotés et analyse biologique) et comprend quatre états :
- L’état physique, qui ne varie pas (ou peu), sera défini par le triangle des textures (sol argileux, sableux ou limoneux)
- L’état d’acidité qui permet de savoir si votre sol est plutôt acide (pH < 7) ou basique (ph > 7)
- L’état organique qui mesure le taux de matières organiques disponibles
- L’état minéral qui étudie les taux des éléments comme le phosphore, le potasse, le magnésium, le calcium, le fer, le cuivre, le manganèse, le bore ou encore le soufre.
Une bonne interprétation est indispensable pour effectuer les corrections nécessaires
Après avoir reçu les résultats des prélèvements de votre sol, il va falloir les interpréter pour effectuer les corrections nécessaires.
Pour chaque paramètre (état physique, d’acidité, organique et minéral), il va falloir déterminer une teneur souhaitable, qui variera en fonction de la culture et de la capacité d’échange cationique (C.E.C) de votre sol.
La C.E.C d’un sol correspond à la quantité maximale de cations qu’il peut retenir et échanger avec la plante. Elle détermine la taille du réservoir pouvant alimenter les plants. Pour indication, une C.E.C faible est inférieure à 15 meq/100g.
C’est pourquoi il faut commencer par définir la C.E.C pour pouvoir ajuster les teneurs souhaitables pour l’état organique et minéral de votre sol en fonction des résultats des analyses de sol.
Faites-vous aider par un professionnel au besoin. Chez Agrilor, nous vous accompagnons dans toutes les étapes, des prélèvements d’échantillons à l’interprétation des résultats d’analyse, pour vous permettre de valoriser votre terroir et de viser l’excellence. Si vous êtes intéressé, contactez-nous.