Faire pousser la vigne prend du temps et demande bien souvent des investissements coûteux. Vous êtes soumis à des défis économiques comme des coûts de production élevés, les aléas climatiques ou encore le risque de maladies et de ravageurs.
Vous cherchez des moyens pratiques pour réaliser des économies au quotidien sans compromettre la qualité de votre vin, ni le rendement. Il existe plusieurs solutions même si la meilleure pour nous reste l’amendement des sols.
Dans cet article, nous vous donnons les solutions les plus efficaces pour faire des économies dans la gestion quotidienne de votre vignoble.
Économiser en viticulture en optimisant la gestion de vos ressources
La première façon de réaliser des économies réside dans une bonne gestion des ressources utilisées.
Réduire votre consommation d’eau au vignoble et au chai
Cultiver la vigne demande l’utilisation de plusieurs ressources à commencer par l’eau. Il est possible de réduire sa consommation d’eau au vignoble comme à l’intérieur des chais.
Au terroir, les économies d’eau commencent par l’amendement des sols. Le sol est un milieu vivant qui favorise plus ou moins bien la fixation d’éléments nutritifs indispensables au développement de la plante.
L’argile montmorillonite permet d’améliorer la rétention en eau de vos sols, entraînant une irrigation limitée lors des fortes chaleurs. La vigne est plus résistante et se développe mieux.
Au chai, il est possible de réduire sa consommation d’eau en prenant garde à l’entretien des sols et des cuves. Vous pouvez investir dans des systèmes type compresseur ou des systèmes tractés créant de l’eau oxygénée (comme dans les hôpitaux) plutôt que d’utiliser des jets traditionnels à forte puissance.
Mais au-delà de l’investissement, vous pouvez aussi cloisonner votre chai pour diminuer la surface à nettoyer. Il suffit de mettre des protections sous les cuves, endroits particulièrement difficiles d’accès.
La dernière phase au chai reste la formation de votre personnel avant les vendanges et la vinification pour que les bonnes habitudes s’ancrent au quotidien.
Gérer durablement vos sols
Plutôt que de dépenser de l’argent en fertilisants, pesticides et herbicides, coûteux et peu respectueux de l’environnement et des sols, nous vous recommandons d’opter pour une gestion durable de votre terroir.
Commencez par analyser votre sol pour savoir quels apports lui sont nécessaires afin de retrouver l’équilibre.
Un bon équilibre du complexe argilo-humique favorise le développement des champignons et des bactéries, et permet de meilleurs échanges avec les plantes
A première vue, il s’agit d’un investissement coûteux mais à long terme, gérer vos sols de cette manière vous permettra de réduire les coûts et de faire des économies tout en gagnant en qualité et en rendement.
Réduire les dépenses en énergie pour faire des économies en viticulture
Sans même devoir investir dans des équipements économes en énergie, vous pouvez déjà réduire vos dépenses quotidiennes.
A l’heure où les prix du gazole non routier flambent, vous vous demandez peut-être comment maîtriser vos coûts de production sur ce poste.
Il existe plusieurs bonnes pratiques :
- Travailler à la fraîche pour éviter d’utiliser une climatisation excessive et ne pas faire surchauffer les machines agricoles
- Vérifier régulièrement la pression des pneumatiques pour qu’elle soit ajustée au poids du convoi
- Souffler régulièrement les filtres à air et les radiateurs pour ne pas qu’ils s’encrassent et vous fassent surconsommer
- Optimiser les manœuvres de bout de rang pour les limiter au maximum
- Tondre moins souvent : l’augmentation de l’enherbement est également bénéfique pour économiser l’eau et le développement de champignons mycorhiziens qui permettent à la vigne de mieux assimiler le phosphore (ce qui évite ensuite de mettre de l’acide tartrique dans les vignes pour abaisser le pH)
- Limiter le travail du sol pour que les bactéries et champignons se développent et participent à la bonne croissance des plants de vigne (un sol labouré récemment renferme quatre fois moins de bactéries et champignons)
Les marges de manœuvre sont plus minces concernant la fréquence et la nature des opérations sur votre terroir et au chai.
Le but n’est pas d’économiser à tout prix au risque de faire baisser les rendements, mais de réaliser des économies intelligentes qui mises bout à bout font la différence sur une année.
Faites des économies dans votre vignoble
La meilleure option pour réaliser des économies au sein de votre vignoble reste de prendre soin de votre sol en procédant à des amendements annuels selon les besoins de votre terroir.
Vous pouvez aussi chasser les dépenses inutiles, notamment au chai et dans les bureaux : le chauffage ou la climatisation laissé en continu, les ordinateurs et les imprimantes en veille la nuit, les néons défectueux…
Tenez-vous informé des innovations et adaptez-vous aux changements pour rester économiquement viable. N’ayez pas peur d’investir lorsque vous le pouvez et que vous en ressentez la nécessité. Investir vous permettra bien souvent de faire des économies en viticulture sur le long terme.